Elle est cette voix, celle qui vibre avec la mer, celle qui guide les pas, la berceuse de la ville.
Elles sont les voix, celles qui confient leurs secrets, celles qui s’unissent, les voix des six femmes.
Yuna, Tina, Alma, Marielle, Maud et Karen.
Elles sont nées sur l’île, y sont parties puis revenues. Elles sont de passage sur l’île. Elles sont arrivées par hasard sur l’île et n’y sont plus jamais parties. Elles sont les habitantes de ce refuge au milieu des vagues et entouré par la lande.
Elles ont fait de l’île leur maison et y vivent selon les marées. Elles admirent les couleurs au gré des vents. Elles aiment se glisser dans les vagues glacées. Elles se promènent au milieu de cette végétation. Elles font front face aux tempêtes.
Quand la fille de l’une d’entre elles disparaît au milieu de la brume qui a envahit l’île, c’est ensemble qu’elles organisent la battue.
Ensemble, elles emmènent les autres habitants et explorent dans cette nature sauvage, chaque parcelle qu’elles pensaient connaître par cœur. Elles vont arpenter leur île pour retrouver la moitié du cœur de leur amie. Elles vont suivre la voix, celle de leur berceuse pour se laisser guider jusqu’à l’enfant.
Des mots puissants pour décrire cette nature qui nous enveloppe. Une atmosphère d’après tempête et des femmes puissantes dans cet écrin entouré de flots. Un lien fort et tendre qui unit chacune d’entre elles. Des confidences universelles.
Une histoire qui emporte et fait vibrer.
Un magnifique roman choral.
Les passages du livre qui m’ont touché :
« Je crois qu’on ressemble à l’endroit où on grandit, et moi je suis un courant d’air. »
« Le souffle puissant et irrégulier frappe les falaises, se scinde, se dédouble, échos fragiles. D’autres voix la rejoignent sur le rivage. Des voix d’avant, des voix de maintenant qui se frôlent et s’aiguisent, les unes contre les autres. Chaque grotte abrite une voix, et c’est toute la grève qui chante. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
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