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"Haute Saison", d'Adèle Bréau



Sur la côte basque, au club de vacances, « le Club Océan », Germain accueille chaque semaine les nouveaux vacanciers. Depuis plusieurs saisons, il prend son poste de réceptionniste et avec son sourire et sa gentillesse, il se démène pour que chaque vacancier se sente bien. Derrière son comptoir, il aime observer ces nouveaux arrivants : leurs caractères, leurs attentes et les secrets qu’ils ont bien enfouis dans leurs valises, sous les maillots de bain et les serviettes de plage.


Cette semaine, le club accueille Fanny, qui a cédé à l’appel du club pour se ressourcer et se retrouver en famille après une année difficile ; Chantal, grand-mère hyperactive et hyper organisée qui est venue avec ses deux-petits enfants avec peu d’emballement et enfin Mathias, papa de deux filles, fraîchement séparé et accro au boulot et à son smartphone, qui a vu dans l’option mini-club, une façon de laisser ses filles à d’autres pour continuer ses présentations power point.


Chacun est venu pour une semaine. Alors quand les enfants profitent de chaque minute du séjour, ne voulant rien louper de ces vacances, certains adultes comptent les jours qui les séparent du départ et du retour à leur vie d’avant. Mais sera-t-elle vraiment comme avant ? Une semaine c’est court mais ça peut être aussi intense quand on a des choses à régler.


Entre le mini-club, les soirées à thème, les jeux organisés, les cours de sports et le restaurant en mode self, Fanny, Mathias et Chantal, vont se croiser, oser se parler et se confier. Car oui, chacun est venu avec un tumulte au fond de soi, un château de sable prêt à s’effondrer à la première vague. Et cette vague, ils vont chacun se la prendre en plein fouet, boire la tasse et apprendre ensemble que pour les dominer, les vagues de l’Océan, il faut soit leur tourner le dos ou plonger dedans. Ils vont choisir la deuxième option, de plonger ensemble, de se relever et de se requinquer pour repartir de ce club de vacances, serein et apaisé.


Je ne vais pas vous dévoiler ce que chacun cache, je vous laisse le découvrir en lisant ce joli livre. Sachez que Germain n’est pas en reste et que caché derrière son comptoir, il s’interdit de vivre à la suite d’un secret bien gardé.


Ce livre est une bouffée d’oxygène. On referme le livre requinqué et rempli d’espoir Il nous donne un avant-goût de vacances. J’ai eu la chance de le lire sur la plage, face à l’Océan, bon avec un pull, et j’ai été le temps du roman, dans l’ambiance des vacances de ces personnages.


Sur fond de vacances, de l’odeur de la plage, du bruit des vagues et des animations autour de la piscine, Adèle Bréau décrit une jolie rencontre entre ces quatre personnages, très touchants, qui vont baisser leur garde, car c’est toujours plus facile de s’ouvrir à des inconnus.


Comme toujours, on sort des livres d’Adèle Bréau, transportés, sur un petit nuage et un sourire sur les lèvres avec une hâte de découvrir ses prochaines histoires.


Ouvrez le livre, entrez dans le Club Océan avec Fanny, Mathias, Chantal et Germain et plongez dans cette magnifique amitié de vacances.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« C’est peut-être ça, qu’essayent de recréer ces clubs pour familles qui n’osent pas partir seules. Replonger des adultes solitaires dans l’évidence des liens naturels qui unissent les êtres, une évidence devenue suspecte, incongrue, encombrante avec le temps. »


« Sur cette terrasse, face à l’immensité de l’océan, chacune a déroulé pour l’autre un pan de sa vie. Des souvenirs, des petites joies, des peines, des reproches depuis trop longtemps enfouis. Telles les pièces d’un immense puzzle que chacune tente de reconstituer pour elle-même. »


« On ne se confie jamais mieux qu’à un inconnu. »


« Ma grand-mère racontait toujours qu’il fallait pouvoir s’appuyer sur au moins trois piliers pour ne pas vaciller. L’amour, le travail et un toit sur la tête. Quand on est jeune, les deux derniers sont induits, alors on mise tout sur l’amour. Ensuite, on est un peu moins exigeant, plus terre à terre, et on se focalise sur les deux autres parce que papa et maman ne sont plus là pour assurer le matériel. Mais quand deux des trois ont foutu le camp, on perd l’équilibre. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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