« Portrait d’une dame » de Gustav Klimt, a connu une épopée rocambolesque. Peint en 1910, acheté par un collectionneur anonyme en 1916, puis retouché un an plus tard, volé en 1997 et réapparu mystérieusement en 2019 dans les jardins d’un musée italien.
« L’inconnue du portrait » est une fresque sur la mystérieuse femme peinte par Klimt. De Vienne à New-York, du Texas à l’Italie, Camille de Peretti romance la vie de cette femme et de ses descendants. Sur un siècle, se vit la destinée d’une famille et d’un tableau.
A Leobendorf, à 30 kilomètres de Vienne, Martha a posé ses valises avec son fils, âgé de quelques mois. Toujours discrète, toujours les yeux baissés, à tout juste 19 ans, elle s’est créé un quotidien routinier et sans fantaisie. Sa seule préoccupation est que son fils grandisse sans rien manquer. Ses journées sont rythmées entre son travail à l’usine et les joies avec son enfant.
A la veille du krach boursier de 1929, Isidore a rangé ses chiffons et son cirage. Il a bien appris sur le système boursier à lustrer les chaussures des grands financiers New-yorkais, il est prêt à son tour à boursicoter. Et surtout à remporter assez d’argent pour être digne de Lotte, fille unique d’un grand patron d’une usine de dentifrice.
Dans les années 80, Michelle est mal à l’aise face à cet avocat qui voit en cette femme cherchant la reconnaissance d’une paternité tardive pour sa fille, le moyen d’être célèbre et de créer une jurisprudence. Michelle souhaite juste un peu d’argent pour payer les études de sa fille, Pearl qui vient d’être admise à Columbia.
De son côté, Pearl se sent mal à l’aise avec son accent et ses vêtements de texane face aux new-yorkaises du campus. Studieuse, elle passe ses journées dans ses livres de droit des affaires. La rencontre avec ce père, octogénaire, va lui ouvrir les portes des musées et la familiariser avec l’art et notamment la peinture de Klimt.
Quatre personnages, tous liés par un secret et une peinture. Quatre personnages qu’on a plaisir à suivre à des époques et des lieux différents.
La fiction se mélange au réel, les années se succèdent, les décors changent au fil des pages.
Une magnifique fresque qui emporte.
Les passages du livre qui m’ont touché :
« Il y a ceux qui veulent comprendre le monde et il y a ceux qui veulent le changer. Il y a ceux qui demandent pourquoi ? et ceux qui répondent parce que ! »
« Car rares étaient les bocaux qui trouvaient leur couvercle, celui dont le matériau, le diamètre et le nombre de tours de vis leur allaient à la perfection. Dans la majorité des cas, un carré de papier d’aluminium et un peu de bonne volonté suffisaient. Une illusion de couvercle, modelé, corné et plissé sur les bords. Il fallait seulement faire attention à ne pas se déchirer si on décidait de changer de bocal. Tous les carrés d’aluminium savaient cela. »
Et vous, quel passage vous a parlé ?
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