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« Mythologie du .12 » de Célestin de Meeûs aux éditions du sous-sol




Solstice d’été. Début de vacances et projets de futures vies étudiantes. Journées oisives en perspectives, de nombreuses soirées en rêverie.


Solstice d’été. Fin de journée de labeur. Poser sa blouse blanche jusqu’au lendemain. Rêver d’une soirée tranquille à admirer le coucher du soleil.


Deux amis qui picolent dans une voiture. Chacun sa canette tiède, le joint qui alterne de main. Des vannes, des espérances, des confidences.


Un médecin qui a réussi et compte son patrimoine. Une vie rangée hier qui a volé en éclat à cause d’une infidélité. Un verre dans une main pour se détendre.


Des bières qui s’enchaînent. Des verres de whisky qui s’enchaînent.


Le décor somptueux d’une forêt. Admiré par le médecin de sa terrasse qui la surplombe. Rejoints par les deux jeunes avec leur vieille Clio.


Trois personnages se partageant l’ombre des arbres, l’apaisement d’un bord d’eau, l’odeur d’une nature en éveil.


Une soirée qui s’étire. La pression qui monte doucement à travers les pages. Deux jeunes légèrement assommés par le mélange bière-herbe, un médecin dont l’alcool plonge dans une paranoïa.


Une alternance des points de vue puis une succession de phrases. La tension monte au fur et à mesure que la soirée avance. La violence du médecin grandit, son délire aussi. Les jeunes, ivres, n’ont plus de réflexes. Tous sont perdus dans leurs pensées, leurs désillusions, leur peine. Chacun avance jusqu’au geste ultime.


Par une écriture rythmée, l’auteur nous entraîne dans cette soirée dont les premières heures s’étirent puis les minutes s’accélèrent.  De très belles phrases. De la musicalité et beaucoup de poésie.


Un premier roman à découvrir.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« La nuit semblait à cet instant s’être complètement tue. En bordure de l’étang et sur toute la surface de la petite forêt, seules persistaient les ombres, désincarnées et bleues, épaisses, les ombres qui s’allongeaient au sol en dessinant enchevêtrés de grands couloirs faits de pénombre (…) »


« (…) regardé l’asphalte fondre et la lumière sur les caddies, tranquillement dans le dernier soleil du jour, sans se douter un seul instant de ce qui adviendrait (…) »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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