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"Nouvelle vague" de Patrick Roegiers, aux éditions Grasset



« Ce n’est pas une image juste, c’est juste une image », Jean-Luc Godard


Comme à l’époque, ici Godard côtoie Agnès Varda, Sautet et Truffaut conversent par réplique de films, il y a aussi Claude Chabrol, Éric Rohmer, Louis Malle, Maurice Pialat et Alain Resnais dans cette balade cinématographique.


Les réalisateurs de la Nouvelle Vague deviennent les personnages d’un roman passionnant et nous lecteurs, on redécouvre au fil des pages, leurs films, les secrets de leur tournage, leur passion commune pour les images et les mots.


A travers ce livre, c’est toute une époque qui revit. C’est une période importante du cinéma français qui nous est contée.


Les scénarios réécrits chaque matin, la naissance des carrières de grands comédiens, les problèmes de budget, les galères de tournage, les querelles d’ego, les échecs et les succès, tout nous est raconté avec humour et passion.


De grands réalisateurs. Des passionnés. Chacun avait sa technique et ses envies. Tous partageaient l’amour de la caméra. Par l’image, ils retranscrivaient leurs émotions et les messages qu’ils souhaitaient confier aux spectateurs.


Des passionnés qui passaient des heures dans les salles obscures, se nourrissaient de livres et de plans. Ils aimaient critiquer, ils aimaient surtout créer.


Cette passion est transmise à son tour dans ce roman florissant d’anecdotes. Un livre très riche et intéressant. Les pages se tournent et à chaque chapitre, on apprend de nouvelles choses.


Le succès de notre cœur de cinéphile a pu être un échec à l’époque, cependant quand on tourne la dernière page, on n’a qu’une envie revoir les films qui nous ont marqué et les découvrir sous un regard différent et plus érudit.


Pour les cinéphiles ou pas, un livre à découvrir absolument !


Les passages du livre qui m’ont touché :


« Ils avalent plusieurs films par jour et passent leur vie dans les salles obscures. Toujours assis près de l’écran (mieux vaut arriver avant le début de la séance), ils voient tout, systématiquement. »


« Le scénario tient en trois lignes. « Un type est amoureux d’une fille. Près de la gare Saint-Lazare, il vole une voiture pour aller la retrouver et tue un flic. Et puis, … on verra bien. » Tout commence un vendredi vers 22 heures et se termine le dimanche, vers 17 heures. Ce qui compte n’est pas l’histoire. Mais ce que Godard en fait. »


« Godard a une conception originale du métier de cinéaste. « Je ne fais pas de films, je fais du cinéma.» Qu’importe l’histoire, seules comptent les images. Le cinéma est aussi riche que la littérature. Les mots existent aussi. Ceux qu’on dit valent un plan. Pourquoi ne pas les utiliser ? »


« Un film se fait entre « Action » et « Coupez ». »


« Les affiches de films sont le premier contact que l’on a avec les salles obscures. Le cinéma apprend la vie. C’est à cela aussi que servent les photos punaisées à l’entrée, que l’on lorgne d’un œil éperdu de désir et qui font rêver à d’autres mondes, à des exploits et à des amours impossibles, (…) »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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