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« Profanes » de Jeanne Benameur aux éditions Babel




Dans cette grande maison, aux lattes de parquet qui grincent, aux bibliothèques remplies de recueils de poésie, au jardin aux mille odeurs, Octave, nonagénaire, a décidé de réunir quatre personnes pour l’accompagner dans ses jours et ses nuits.


Marc aura la matinée avec le soin du jardin.


Hélène aura le début d’après-midi avec la lecture de la presse et une autre mission secrète.


Yolande aura la fin d’après-midi avec la préparation du dîner et le rangement de la grande maison.


Pour la plus jeune, Béatrice, ce sera la nuit.


Chacun a sa clé de la grande maison. Chacun porte ses secrets et le poids de la vie. Chacun pourra se réfugier dans sa nouvelle chambre.


En organisant avec minutie ses jours et ses nuits, Octave reproduit sa « nouvelle équipe », comme dans sa vie d’avant, quand il était encore chirurgien. En ouvrant sa maison à des inconnus, Octave confie ses secrets et le drame de sa vie.


Entouré de cette nouvelle famille, il va tenter de réparer le passé.


Comme dans chacun de ses romans, nous retrouvons la plume sensible et poétique de l’auteure. Elle mêle finesse, bienveillance, poésie, amour des mots, présence de la nature et art.


Ce roman est une nouvelle bulle de douceur, un moment de refuge, un instant de beauté.


Une histoire qui parle avec sincérité de la vie, qui raconte avec douceur ses maux et ses joies, qui met en avant l’amitié et les rencontres qui changent la vie.


Une belle leçon d’humanité.


Les passages du livre qui m’ont touché :


« Il pense que dans le fonds il n’y a que la vie qui est « laissée au hasard ». »


« La peur du désastre fait partie de l’aventure. On peut sauver ou ruiner toute une vie quand on prend le risque. »


« Être avec d’autres, dans une salle, tous embarqués dans le même mouvement, le même rythme, choisi par celui qui s’est placé derrière la caméra. Personne ne peut arrêter le cours des images pour réfléchir. Il aime ça. A la fin sortir par grappes, tous embrumés de morceaux de films, chacun les siens, mais ce qu’on garde de ce qu’on a vu, on l’a vu ensemble. C’est peut-être pour ça que les gens s’attardent toujours un peu à la porte des salles de spectacle. »


« Quand je n’ai plus de refuge, je vais dans les mots. J’ai toujours trouvé un abri, là. »


« La pluie a cessé mais personne ne l’a remarqué. Ils sont dans un autre temps. La grande maison les entoure et les retient dans les mots du vieil homme. Pourtant c’est dans sa propre vie que chacun chemine. L’histoire d’un seul ouvre l’histoire des autres. »


Et vous, quel passage vous a parlé ?

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